Il y a longtemps, très longtemps, aussi longtemps que cela m'est permis d'y penser et de le dire, de l'avouer et de le reconnaître, j'ai aimé les motos. La première fois que j'ai vu une moto, c'était sans doute dans une cité africaine, à Taïba au Sénégal. Le motard était un jeune en blouson noir et il chevauchait un monstre bruyant pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Il aurait pu s'appeler Ghost Rider, mais non c'était juste un motard sur une moto noire, une Kawasaki avec plein de pots brillants de chaque côté. C'était le seul motard à des centaines de kilomètres à la ronde et il passait souvent en vrombissant au grand dam des "honnêtes gens" qui désiraient dormir en paix. Ce trouble-sommeil a du graver en moi l'idée que le motard était un être solitaire, incompris des autres mais prêt au défi... celui qui était différent, celui qui n'était pas comme les autres. Et quand enfants, de retour en France, on voyait les motards nous doubler à toute vitesse on faisait un signe de la main : une autre image : liberté et vitesse. ce sont des fondamentaux qui sont restés ancrés dans mon esprit et qui le sont toujours : la moto n'est pas pour moi le mythe de l'easy rider ou de la balade tranquille. Que je le veuille ou non, la moto est pour moi juste synonyme de vitesse et d'indépendance, de liberté conquise à la force du poignet, de performance.
On est le produit de son enfance et ces caractéristiques qui nous façonnent et bien que je sache que le monde de la moto est hyper-complexe, que les motivations sont multiples et variées, les horizons et besoins différents, ce sont les posters qui ornaient les murs de ma chambre qui ont fini par me faire croire que je ne pouvais vivre moto qu'en chevauchant des machines rapides et carénées sur l'asphalte alors que mon frère a plutôt été tout-terrain.
Je collectionnais plutôt les posters de pilotes avec un genou à terre plutôt que ceux de pilotes qui sautaient de butte en butte.
Et celui qui m'a le plus marqué après le motard inconnu vêtu de noir, c'est certainement le numéro 19 américain et le numéro 34 lui aussi américain, je veux parler de Freddie Spencer et de Kevin Schwantz.
Un motard rapide sur la route qui a pris le virus de la piste et qui en est définitivement infecté !
jeudi 24 décembre 2009
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- Matthieu Constanzo
- Carpe diem : la vie est trop courte pour ne pas en profiter le maximum : quand on a la chance d'être en bonne santé et d'avoir un travail qui plaît, alors il faut être passionné par ce qu'on peut faire (famille, loisirs, sports, activités extra-professionnelles) et vibrer pleinement pour soi et les autres. Voyager, découvrir, communiquer et aussi acheter car malheureusement l'argent s'il ne fait pas le bonheur permet beaucoup de choses... J'aime la sincérité et la vérité même si parfois elle est dure à dire et à entendre...j'aime faire les choses à fond et mener tout en respectant les autres. J'aime la liberté et essaie de respecter celle des autres. Je suis pour l'harmonie et le dialogue même si je n'hésite pas à aller au conflit si aucune autre alternative diplomatique n'est possible.